Interview d’Amy Lee à Rolling Stone (5 Novembre 2015) : La traduction!

par | Nov 6, 2015 | Actualités, Interviews | 0 commentaires

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Amy a accordé une nouvelle fois une interview au magazine Rolling Stone. Comme nous en avons l’habitude, voici la traduction de l’article.

 

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Alors que le futur d’Evanescence après le festival Ozzfest est toujours incertain, Amy Lee se plonge de plus en plus de le monde des bandes originales de films. Après une collaboration réussie avec Dave Eggar sur le film War Story réalisé par Mark Jackson et sorti en 2014, le duo s’est reformé et a été rejoint par Chuck Palmer pour travailler sur une bande son dystopique dédiée au court métrage Indigo Grey: The Passage. Ce court métrage sci-fi primé et réalisé par Sean Robinson suit les aventures d’un jeune garçon, interprété par Aidan Lok et met en vedette Hammerstep, une troupe de danse irlandaise avant-gardiste.

 

Amy Lee s’exprime sur la création de la bande-son de ce court métrage, sur son idole Danny Elfman et sur la chorégraphie dans le monde du rock.

 

Comment avez-vous commencé à collaborer avec Dave Eggar?

On travaille ensemble depuis 11 ans maintenant. Il me semble que ça a commencé il y a longtemps quand on a voulu transformer certaines chansons d’Evanescence en version acoustique. On a commencé avec ça et puis on a eu une telle connexion créative qui ne s’est pas arrêté au fait de jouer ces chansons ensembles qu’on a continué de travailler ensemble après ça.  On a fait plusieurs performances acoustiques ensemble mais ça s’est approfondi ces 5 dernières années.

 

Dave est très connecté et organise des millions de sessions par jour et joue avec une multitude d’artistes à travers le monde. J’ai beaucoup de chance de le connaître, d’avoir son amitié et son respect et il m’appelle pour me proposer des opportunités qui sortent des sentiers battus, dont je n’aurais jamais entendu parler sans lui.

 

Comment vous êtes vous retrouvés à travailler sur Indigo Grey?

Dave avait déjà travaillé avec eux et est leur ami. En fait ça a commencé en 2013 quand  l’un des premiers morceaux d’Indigo Grey a été composé. Il a voulu me faire venir en studio parce qu’Hammerstep travaillait sur une nouvelle danse et cherchaient une musique originale. Dave m’a dit « hey Amy, vient faire un tour en studio, écoute ça et voyons si tu peux nous proposer quelque chose. Ca serait génial ».

 

Donc je suis allée en studio, et on a commencé par la danse. J’ai voulu qu’ils me montrent, ils l’ont fait, et leur façon de danser est rythmique et percutante,  et c’est en fait très musical – leur façon de bouger leurs pieds, leurs mains, leur corps, crée du son. Donc j’ai dit « la meilleure chose à faire, c’est que toi Garett (Coleman, co-fondateur d’Hammerstep), tu entres dans la cabine vocale, on allume le micro, et on t’enregistre en train de danser ». J’ai construit la chanson autour de ça. La chanson s’appelle « Resurrection » et elle apparaît au milieu du film. Elle est construite autour du son de leur corps. On a appelé ça battement du corps. Cet enregistrement est présent dans la chanson, il en est le cœur et je trouve ça cool. C’est marrant de regarder cette danse de chez soi, et à mesure que leurs pieds frappent le sol, je me disais « là, la grosse caisse ». C’est une façon amusante de créer une chanson, et c’est définitivement inhabituel.

 

Est-ce que cette session en studio était votre première rencontre avec Hammerstep et la danse traditionnelle irlandaise?

J’ai vu Riverdance, et je sais que ça ne ressemble pas à ce qu’ils font, mais ce sont d’une certaine manière leurs origines. Je connais cette partie de leur style, et bien sûr j’avais déjà vu du hip-hop avant.  C’est très cool ce qu’ils font et je pense qu’il ne fallait pas s’en éloigner mais plutôt booster cet aspect et le rendre plus percutant. J’espère que c’est ce qu’on a réussi à faire.

 

Y a-t-il des bandes originales que vous aimez particulièrement?

The Nightmare Before Christmas. En fait, sur un autre niveau un peu moins musical, celle Edward aux mains d’argent était très importante pour moi. Hans Zimmer en a fait beaucoup de très belles, aussi.
J’ai beaucoup aimé la bande originale d’Inception. Je l’ai trouvée incroyable.

 

Qu’est-ce qui vous a attiré vers ce monde?

Ca m’intéressait avant même la sortie du premier album. Déjà au collège, mon plus grand rêve était de pouvoir composer des bandes originales de films. Mon idole était Danny Elfman, c’est ce que je voulais faire. Composer de la musique, c’est déjà un monde à part entière et j’ai évidemment été complètement absorbée par ce monde. Mais quand on se trouve dans une situation où on a l’occasion de faire partie de quelque chose d’encore plus grand, qui stimule le visuel et l’auditif, ça vous donne le potentiel de réaliser ce « quelque chose de plus grand » soi même. J’aime composer, me concentrer sur les sons. mais quand j’ai l’occasion de travailler avec des gens qui vont apporter un autre type de support, que ce soit de la danse ou tout autre support visuel, c’est génial.

 

C’est pour cette raison que j’ai toujours aimé réaliser nos clips. On crée tout un monde qui impliquent plusieurs sens et c’est clairement quelque chose que j’ai toujours voulu faire. J’ai l’impression d’être bien placée en ce moment, je reçois de plus en plus d’opportunités de m’impliquer dans ce monde.

 

Vous avez mentionné vos clips et ça me fait penser au clip de Call Me When You’re Sober et à la chorégraphie que l’on voit dans la deuxième partie du clip.

Oui !

 

Quand vous composez, est-ce que vous pensez aux chorégraphies?

Pas particulièrement. Quand on passe la plus grosse partie de sa carrière dans un groupe de rock, on ne pense pas à réaliser une danse. C’est un peu contraire au rock. Donc non, pas particulièrement, mais j’aime ça parce que c’est vraiment quelque chose que je n’ai pas encore eu l’occasion de faire. Quand on a fait CMWYS, je me rappelle avoir parlé au réalisateur, qui était Marc Webb d’ailleurs, il est génial. Je me rappelle qu’il me disait « ok, j’ai une idée de chorégraphie. Est-ce que ça t’irait?, tu ne vas pas vraiment danser mais descendre les escaliers dans le tempo, et il y aura des filles qui danseront autour de toi ». Il a tout posé sur papier pour moi et j’ai répondu « oui c’est génial, c’est vraiment cool ». On en arrive toujours à un stade où on prend l’habitude de faire ce qu’on fait; on s’habitue à un certain schéma et un sens et ça finit par devenir ennuyant. Et je m’ennuie assez rapidement, j’ai constamment besoin de faire des choses que je n’ai jamais fait avant.

 

Traduction par PainfulSilence pour Evanescence-France.com

Source : http://www.rollingstone.com/music/features/evanescences-amy-lee-on-her-wild-irish-dance-infused-sci-fi-soundtrack-20151105